Gélules de VERVEINE OFFICINALE Verbena officinalis Famille des Verbénacées
NOMS COMMUNS : Herbe sacrée, Herba aux sorciers, Herbe de tous les maux, Herbe aux enchantements, Verveine commune, Herbe de sang
CONSTITUANTS PRINCIPAUX : Du tanin, du mucilage, des iridoïdes, une huile essentielle, de la saponine
PARTIES UTILISÉES : La partie aérienne
Séchage : Soleil ( produit non ionisé, non micro-ondé)
DESCRIPTION :
La verveine officinale est une plante vivace à racine fusiforme, jaunâtre, chevelue. La tige, de 30 à 60 cm, est raide, dressée, rameuse. Les feuilles, opposées, ovales, oblongues, sont profondément découpées en lobes dentés. Les fleurs, violet pâle, visibles de juin à octobre, sont groupées en épi lâche terminal; le fruit se compose de 4 akènes qui se séparent à maturité.
CULTURE ET RÉCOLTE :
Commune en Europe, ne dépassant pas 1 500 mètres d'altitude, la verveine pousse dans les champs, sur le bord des chemins et des routes, dans les friches et colonise parfois spontanément les jardins. Si on souhaite la cultiver, elle préfère un emplacement très ensoleillé. Elle se multiplie par semis des graines à l'automne ou au printemps ou par boutures. La récolte des plantes s'effectue juste avant la floraison. Réunissez-les en bouquets et suspendez-les dans des locaux secs et aérés.
Elle a été, partout et longtemps, la plante magique par excellence. Si bien que Matthiole était encore en droit d'écrire à la fin du XVIè siècle: «Les magiciens perdent leur sens et entendement à l'endroit de cette herbe. Car ils disent que ceux qui s'en seraient frottés obtiendront tout ce qu'ils demanderont, ayant opinion que cette herbe guérit des fièvres et fait aimer la personne et, en somme, qu'elle guérit de toutes les maladies et de plusieurs autres.» Les Romains l'avaient dédiée à Vénus (ils l'appelaient Veneris herba : herbe de Vénus ou Veneris vena : veine de Vénus) car ils la croyaient propre à rallumer les feux d'un amour près de s'éteindre; ils en offraient des bouquets porte-bonheur pour le nouvel an, la mettaient à tremper dans de l'eau dont ils arrosaient les salles de banquet afin de réjouir le cœur des convives. Les druides, avant le sacrifice, lavaient leurs autels avec de l'infusion de fleurs de verveine. Chez les Germains, les prêtresses s'en couronnaient. Plus tard, elle entra dans la confection de la plupart des philtres (surtout ceux d'amour), servit à prédire l'avenir, à jeter des sorts ou à les lever (par exemple, le chasseur, qui pensait qu'il ratait son gibier parce qu'on avait ensorcelé son fusil, annulait le «mauvais œil» en frottant son arme avec de la verveine), à protéger les maisons contre les esprits malins (on en accrochait une branche à la porte) et aujourd'hui encore, dans différentes régions, on dit d'un enfant qui en portera sur lui qu'il «sera bien élevé, éveillé, de bonne humeur et aimera les sciences».